Le résumé session

Le projet d’évaluation et de sauvetage de la Commission de la capitale nationale

Président de session : Ian Badgley

L'évaluation et le sauvetage de l'héritage archéologique : un aperçu

Ian Badgley, Commission de la capitale nationale, Ottawa, ON

La Commission de la capitale nationale a lancé le projet d'évaluation et de sauvetage du patrimoine archéologique (ARAL) en 2018, en réponse à l'inondation printanière catastrophique de 2017 et à l'érosion continue des sites archéologiques dans la région de la capitale. Projet à long terme visant à arpenter toutes les rives gérées par la CCN, au cours des quatre dernières années, les activités de terrain de l'ARAL se sont concentrées sur la mise à jour de la documentation et le suivi de l'érosion des sites archéologiques de l’époque préeuropéenne situés principalement le long de la section de la rivière des Outaouais s'étendant entre les embouchures des rivières Gatineau et Rideau. Ces activités ont inclus une collecte annuelle intensive en surface, avec une cartographie SIG deslieux de découverte d'artefacts dans le cadre d'une stratégie émergente pour les fouilles de sauvetage. Cette présentation est une introduction aux communications de cette session. Il donne un aperçu des objectifs, de l'approche, des résultats préliminaires et des défis du projet pour le sauvetage du patrimoine archéologique dans la région de la capitale.

La montée de la rivière et son impact sur le patrimoine culturel : la phase initiale du projet ARAL

Nadine Kopp, Paterson Group Inc., Ottawa, ON

En 2018, Paterson Group Inc., au nom de la Commission de la capital nationale (CCN), a entrepris l’étude des berges des propriétés de la CCN sur le côté québécois de la rivière des Outaouais afin d’enregistrer les dommages de l’érosion aux sites archéologiques et de documenter toutes ressources archéologiques non encore répertoriées. La collaboration avec les Premières Nations de Pikwàkanagàn et de Kitigan Zibi a fait partie intégrante du projet. Les 24 sites archéologiques connus le long de la rivière attestent de son importance comme réseau de transport ainsi que du degré d’occupation de ce corridor pendant des millénaires. Les fluctuations saisonnières du niveau de l’eau et l’érosion ont eu un impact et ont endommagé plusieurs sites, accentué par l’effet des changements climatiques et de l’inondation catastrophique du printemps 2017 dans la région de la capitale nationale. L’objectif de ce projet était de fournir une base d’information pour produire des recommandations pour l’administration et l’atténuation des dommages aux sites qui sont en danger. Cet inventaire initial réaffirme l’importance du parc du lac Leamy et du parc Jacques-Cartier et souligne la nécessité d’agir de façon urgente pour prévenir la perte des artefacts et de leur contexte dans ces précieux sites.

La surveillance des sites et l’archéologie de sauvetage dans la région de la capitale nationale

Bob Clark, Consultant en archéologie, Ottawa, ON

La phase 2 du Projet d'évaluation et de sauvetage du patrimoine archéologique (ARAL) est en cours depuis 2019. Cette phase de gestion du projet se concentre principalement sur la collecte systématique d’artefacts dans les zones d’érosion de sites de la période pré-contact dans trois parcs de la CCN, le long de la rivière des Outaouais. En tout, 14 sites ont été étudiés en 2019 et 2020, avec l’ajout en 2021 d’un autre site pré-contact sur la rivière Rideau. Les coordonnées GPS ont été enregistrées sur les lieux de découverte dans tous les sites, soit des artefacts individuels, soit des concentrations d’artefacts dans un radius de 1 à 2 mètres. Les coordonnées ont ensuite été transférées sur un fond de carte SIG identifiant les découvertes individuelles dans toutes les localisations. Bien qu’elle demeure dans un stade expérimental, la phase 2 du travail a commencé à donner une meilleure compréhension des mécanismes d’érosion des rivages tout en précisant la direction à prendre pour une approche plus spécifique applicable aux découvertes de surface en archéologie de sauvetage. Cette présentation décrit la méthodologie de la phase 2, les résultats obtenus jusqu’à maintenant et les défis émergents de cette approche

Érosion des sites archéologiques au parc du lac Leamy : une étude de cas

Emilie Bélanger, Commission de la capitale nationale, Ottawa, ON

Cette présentation porte sur un foyer fouillé en 2019 par trois étudiants travaillant pour la Commission de la capitale nationale à BiFw-6, dans le parc du Lac-Leamy, à Gatineau. Ce foyer est important en raison de l'intensité de l'érosion sur ce rivage, d’où l'importance de protéger les vestiges de l’époque pré-européenne du littoral de la rivière des Outaouais. Les pierres du foyer affleuraient à la surface (ou émergeaient au-dessus de la surface) du rivage argileux, et en août 2019, un système de grille de 6 mètres carrés a été mis en place pour creuser ce foyer et ses abords directs. L'excavation de ce foyer a mis au jour des artefacts, tels que du chert et de la poterie, des écofacts, tels que des os calcifiés et du charbon de bois, ainsi que des variations du sol indiquant une occupation humaine. Les résidus d'os et de charbon de bois ont été datés au carbone et remontent à la période du Sylvicole moyen. Ces données auraient été définitivement perdues à cause de l'érosion rapide de l'argile sur les rives de la rivière des Outaouais. Le but de cette présentation est d’attirer l’attention sur la perte du patrimoine archéologique sur les rives de la rivière des Outaouais en raison de l'érosion non atténuée.

Utilisation d'une stratégie de sauvetage basée sur un SIG pour identifier les sites archéologiques importants

Amelia Hewitt, Geomatics, Commission de la capitale nationale, Ottawa, ON

Un système d'information géographique (SIG) traite les données géographiques pour fournir des informations significatives permettant une prise de décision intelligente. L'utilisation de la cartographie interactive SIG pour visualiser les emplacements d'environ 60 000 artefacts collectés en surface sur des sites pré-contact sur la rivière des Outaouais dans la région de la capitale, permet d'analyser et de déterminer les emplacements optimaux pour des fouilles de sauvetage spécifiques. Divers outils et vues d'analyse spatiale ont été utilisés pour examiner la relation entre l'emplacement, le type de matériau et les artefacts archéologiques collectés. Grâce à cette information, la Commission de la capitale nationale (CCN) peut maximiser ses efforts pour la collecte et les fouilles archéologiques futures sur le terrain en se concentrant sur les emplacements contenant les artefacts et les informations « les plus importants sur le plan culturel ».

Le Chert de Kichisipi : une première étude de caractérisation

Ian Badgley, Commission de la capitale nationale, Ottawa, ON

Le « chert de Kichisipi » est de loin la pierre à outils la plus abondante trouvée dans les sites archéologiques de la période pré-contact de la région de la capitale nationale. Cette matière première lithique a souvent été identifiée dans des contextes archéologiques locaux comme le chert de Balsam Lake, Bobcaygeon, Gull River ou Trent, qui sont tous essentiellement le même chert associé aux mêmes calcaires répandus de l'Ordovicien supérieur. Dans le but d'identifier avec précision les variétés de chert de Kichisipi en tant que matière première locale unique, une première étude d'échantillons in situ provenant de 3 localités distinctes a été réalisée et comparée à 8 spécimens archéologiques représentatifs identifiés comme étant du chert de Kichisipi. Les méthodes et les résultats de cette étude de caractérisation sont décrits dans cet article.

Cette présentation est basée sur un rapport préparé par le Dr Quentin Gall, consultant en géologie, qui a été engagé par le projet d'évaluation et de sauvetage du patrimoine archéologique pour mener l'étude de caractérisation du chert.


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